Ce n’est pas un secret, certains secteurs d’activité souffrent encore d’un manque cruel de main-d’œuvre. C’est pourquoi nous avons décidé de mettre en lumière ces métiers qui recrutent au Québec. Parmi ces derniers, nous avons souhaité faire un zoom sur celui de soudeur-assembleur. Rencontre avec Régis Soucy, enseignant au Centre de formation de l’Argile du Centre multiservice des Samares.
S’il y a bien un métier qui ne souffre pas du chômage, c’est bien celui de soudeur-assembleur, tant les besoins sont grands dans la Belle Province. « D’expérience, je peux vous dire que 99 % des personnes qui se forment à ce métier trouvent rapidement un travail, et le 1 % restant ? C’est sûrement une marge d’erreur ou bien ceux qui ont décidé de changer de voie », confie Régis Soucy en souriant.
Pourquoi choisir ce métier ?
Le métier de soudeur-assembleur attire autant les jeunes que les adultes en reconversion, notamment parce qu’il rassure sur les débouchés possibles. On retrouve en effet des soudeurs dans de nombreux secteurs industriels : usines de fabrication, ateliers de réparation, construction, machinerie agricole ou encore secteur minier. « Peu importe ce qu’on aime faire, on pourra travailler dans toutes sortes de disciplines », explique l’enseignant.
Côté salaire, l’intérêt aussi est réel. En moyenne, un soudeur gagne environ 28 $ de l’heure, mais certains secteurs comme la construction permettent d’aller chercher jusqu’à 42 $ de l’heure voire plus encore. « Même si au début on est plus autour de 20$, ça peut vite monter si on travaille bien », ajoute-t-il.
Des tâches vraiment variées
Côté quotidien professionnel, la journée type varie selon l’endroit où l'employé travaille. Dans une petite usine, par exemple, il peut intervenir à tous les niveaux : lire les plans, préparer les pièces, les découper, les assembler et enfin les souder. Dans une grande entreprise, les rôles sont parfois séparés entre celui qui assemble et celui qui soude... chacun sa tâche ! Mais ne faisons pas trop de généralité tant ce métier et son exécution sont variés.
« Il n’y a pas vraiment de journée type, insiste Régis Soucy. Parfois, le travail peut être répétitif mais d’autres fois, il s’agit de préparer un projet complet et de le réaliser de A à Z. Dans le secteur minier, il peut même arriver de réparer en urgence une machine qui coûte des millions si elle reste à l’arrêt ».
Cette variété de tâches rend la profession très intéressante surtout pour ceux qui craignent de s’ennuyer au travail. Certaines soudures peuvent en effet être simples, tandis que d’autres sont plus délicates, mais toutes demandent de faire preuve de précision et patience. « C’est aussi un challenge : on peut être vingt à faire la même tâche, et chacun aura sa façon de le faire », souligne encore Régis Soucy.
Salarié ou travailleur autonome
Si beaucoup, surtout à leurs débuts, commencent comme salariés, plusieurs finissent par se lancer à leur compte. En investissant dans le bon équipement, certains peuvent donc devenir soudeurs mobiles et offrir leurs services directement chez les clients. « Ça peut commencer par une activité de fin de semaine, puis grossir au point de devenir l’activité principale ».
L'enseignant cite l’exemple d’un ancien élève devenu spécialiste de la réparation de machinerie agricole : « La machine se brise dans le champ ? Il arrive avec son outil mobile et la répare sur place. Il est très prisé ».
À noter que dans les Laurentides, le Centre d’études professionnelles de Saint-Jérôme offre le DEP en soudage-assemblage. L’établissement propose aussi une attestation de spécialisation professionnelle (ASP) en soudage haute pression, accessible aux diplômés du DEP. Dans la région de Lanaudière, le Centre de formation de l’Argile, faisant partie du Centre multiservice des Samares, offre le DEP en soudage-assemblage.
Le métier en bref
- Lire et interpréter des plans, devis ou croquis techniques. Préparer, couper, assembler et souder des pièces métalliques (structures, machines…)
- Travailler dans divers secteurs : fabrication industrielle, construction (génie civil), commercial, résidentiel léger, réparation, fabrication de machinerie
- Salaire moyen : environ 28 $/h au Québec. Peut aller jusqu’à 43,60 $/h selon le secteur
- Qualités essentielles : dextérité, précision, polyvalence, créativité, sens de l’organisation, travail en équipe
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