Les questions pièges en entrevue : mode d’emploi

Être embauché signifie toujours passer par l’étape si redoutée de l’entretien. Et qui dit entretien dit… questions et réponses. Si certaines questions semblent classiques, d’autres, plus subtiles, voire déroutantes, déstabilisent souvent les candidats. Parmi elles : « Quelles sont vos forces ? », « Quelles sont vos faiblesses ? » ou encore « Quelles sont vos prétentions salariales ? » Mal préparées, les réponses que vous allez apporter peuvent nuire à votre candidature. On vous explique…

Pour mettre toutes les chances de votre côté, il est indispensable de vous entraîner à répondre à ces questions quelque peu délicates. Il ne s’agit pas de réciter un texte appris par cœur, mais bien de formuler des réponses sincères et adaptées au poste.  

Parler de ses forces n’est pas se vanter

La question des forces est souvent perçue comme simple, car vous auriez tendance à vouloir montrer à quel point vous êtes le meilleur des candidats. Pourtant, cette interrogation demande de la nuance. Et c’est le moins que l’on puisse dire… L’objectif n’est en effet pas de se lancer des fleurs et d’aller dans le sens d’un éloge personnel sans fin. Au contraire, dans ce cas, il faut mettre en avant des qualités avant tout en lien avec l’emploi visé.  

Pour faire simple : choisissez trois qualités professionnelles illustrées par des exemples concrets tirés de votre parcours. Par exemple, au lieu de dire simplement « Je suis rigoureux », vous pourriez dire : « Ma rigueur s’est révélée essentielle lorsque j’ai coordonné un projet impliquant plusieurs services de mon ancienne entreprise. Grâce à cela, j’ai pu respecter les délais imposés ». Avouez… cela a tout de suite plus de classe face à un employeur.

Autre point important, ne tombez pas dans le piège des termes trop vagues comme « dynamique » ou « motivé ». C’est trop creux. Évitez aussi la sempiternelle réponse : « je suis quelqu’un de perfectionniste ». Tout le monde le dit et en plus ce n’est pas toujours vrai. Essayez plus de surprendre votre interlocuteur en lui montrant que vous êtes capable de vous démarquer même face à des questions aussi banales.  

Évoquer ses faiblesses avec honnêteté… et stratégie

La question suivante est sans doute la plus redoutée : parler de ses faiblesses. Pourtant, aucun recruteur n’attend un candidat parfait. Ce qu’il veut évaluer, c’est votre capacité à vous remettre en question, à évoluer et à faire preuve d’honnêteté.

Choisissez donc une faiblesse sans mentir, une qui vous ressemble, mais qui n’est pas cruciale pour le poste. Par exemple, si vous souhaitez un poste en communication, évitez de dire que vous rencontrez des difficultés avec l’orthographe. Dans ce cas, trouvez une faiblesse en mettant en avant les solutions que vous avez trouvées ou que vous mettez en place pour y remédier. Par exemple, si vous avez des difficultés avec une langue étrangère, parlez des éventuels cours que vous suivez en ligne pour y remédier.

Et la question du salaire ?

« Quelles sont vos prétentions salariales ? ». La fameuse question à laquelle on ne sait souvent pas quoi répondre… Si on est trop haut, on craint d’être évincé au profit d’un candidat moins gourmand. Si on est trop bas, on risque de ne pas obtenir le salaire que l’entreprise était prête à offrir . Alors que faire ?

Avant l’entretien, renseignez-vous sur les grilles salariales en vigueur pour le poste, dans votre secteur et votre région. Des plateformes comme Glassdoor ou Guichet-Emplois existent au Québec et permettent d’avoir une idée réaliste des salaires moyens. L’objectif est d’arriver à l’entretien avec une fourchette cohérente et justifiable.

Quand on vous pose la question, formulez votre réponse de manière ouverte, par exemple : « Au vu de mon expérience et des responsabilités du poste, je pense qu’un salaire situé entre X et Y dollars serait cohérent. Mais je suis tout à fait disposé à en discuter. »  

Préparer ses réponses, oui, mais avec naturel

Enfin, s’il est essentiel de réfléchir à ses réponses avant l’entretien, il ne faut pas tomber dans la récitation. Trop se préparer peut aussi être un piège tellement on peut craindre de sortir du discours initial. Restez spontané et si vous en avez besoin, simulez un entretien avec un proche ou même avec ChatGPT. Ce dernier sait le faire et il le fait bien. Plus vous vous entraînerez, plus vous serez à même de rebondir avec souplesse sur des questions inattendues.  

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3 autres conseils

1. Enregistrez-vous pendant que vous vous entraînez à répondre aux questions ou faites-le devant un miroir, car le non verbal compte aussi dans un entretien. Cela vous permettra d’évaluer votre ton, vos hésitations et la clarté de vos réponses. Un bon moyen d’ajuster votre discours avant le jour J.

2. Restez fidèle à vous-même. Inutile de chercher à correspondre à un profil idéalisé… il n’existe pas. Les recruteurs apprécient les candidats authentiques, capables de parler avec simplicité et conviction de leur parcours.

3. Gardez à l’esprit que l’entretien est un échange. Préparez aussi des questions à poser à votre interlocuteur. Cela montrera votre intérêt pour le poste et pour l’entreprise, tout en rééquilibrant la discussion.

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