Chez Ratelle, Avocats & notaires, l’un des plus importants cabinets d’avocats de Lanaudière, le télétravail s’est imposé comme un élément important de l’organisation de l’entreprise. Tant du point de vue des gestionnaires que des employés, ce mode de travail, s’est transformé au fil du temps, en véritable atout pour concilier efficacité dans les tâches du quotidien et équilibre de vie.
Entre tribunal, bureau et rencontres avec ses clients, Me Caroline Drouin, avocate en litige civil et commercial et chef de secteur, apprécie les moments dont elle dispose en télétravail. En effet, pour cette professionnelle, ce mode de travail est un atout pour l’exécution de certaines tâches. « Je vais me mettre en télétravail pour les rédactions ou pour tous les moments qui nécessitent d’être au calme, car au niveau de la concentration, c’est vraiment le meilleur choix. C’est comme un tunnel de concentration », explique-t-elle. La fréquence n’est pas fixe, car tout dépend du type de dossier ou de la préparation en cours, notamment à l’approche d’un procès.
Caroline Pirson, adjointe du secteur en droit civil et commercial au sein du même cabinet, partage cette vision. Pour elle, le télétravail est tout simplement « la même chose que si j’étais au bureau », à la différence près qu’elle imprime moins de documents lorsqu’elle est à la maison. « Les appels téléphoniques, les courriels, les suivis de procédures, tout se fait aussi bien à distance », précise-t-elle, satisfaite de pouvoir bénéficier de ces moments en dehors du bureau.
Un mode hybride bien encadré
Au cabinet, comme dans beaucoup d’entreprises de Lanaudière, l’organisation repose essentiellement sur la recherche de l’équilibre : deux jours de télétravail par semaine et trois jours en présentiel.
« Il faut qu’il y ait toujours une personne dans chaque secteur qui soit présente au bureau, notamment en cas d’urgence pour imprimer des documents, souligne l’adjointe. Les journées sont choisies en fonction des besoins des avocats et planifiées avec souplesse ».
Cette souplesse s’appuie sur la mise à disposition d’outils technologiques. « Nous avons tous les outils à notre disposition pour bien travailler à distance, comme Teams et des logiciels d’administration du cabinet accessibles en ligne », souligne de son côté Me Drouin. Les plateformes en ligne assurent une agilité totale : peu importe où se trouvent les employés, ils peuvent consulter les documents nécessaires, dans le respect des normes de sécurité qui sont « au cœur du travail de l’entreprise ».
Pour l’adjointe, cette organisation apporte une forme de travail qui apporte son lot d’avantages. Elle souligne notamment la qualité de la communication à distance avec ses supérieurs. « Je pense que je peux parler plus à mon avocat au cours de la journée quand je suis en télétravail que quand je suis en présentiel », confie-t-elle.
Une question de confiance
Sans confiance entre gestionnaires et employés, le télétravail ne peut pas tenir la route. « Le principal est que le travail de chacun soit fait et que les clients soient satisfaits », résume Me Drouin. Cette confiance réciproque est également ressentie par Caroline Pirson : « Il n’y a pas de ‘’micromanagement’’, on est vraiment dans une relation de confiance. »
Au-delà de la productivité, le télétravail est aussi perçu comme un moyen efficace de favoriser l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. « Au niveau du travail-famille, c’est vraiment bien d’avoir le télétravail, tout particulièrement si on a des rendez-vous familiaux », explique l’adjointe. Habitant Mascouche et étant rattachée au bureau de Joliette, elle souligne aussi l’avantage d’économiser « du temps et de l’argent » sur ces déplacements.
Une culture désormais intégrée
Enfin, pour les deux professionnelles du cabinet Ratelle, le télétravail est désormais bien ancré dans la culture de l’entreprise. « Avec la pandémie, c’est devenu presque culturel », observe l’adjointe, qui n’hésiterait pas à en faire une condition essentielle lors d’une candidature.
Du côté de la gestion, Me Drouin constate que ce mode hybride contribue aussi à maintenir le lien entre les trois succursales du cabinet : Joliette, Repentigny et Mascouche. « Même dans des réunions de travail, on va avoir des gens de tous les bureaux grâce au travail à distance. Ça met du lien malgré tout. »
Reste la question de l’esprit d’équipe. Si certaines entreprises craignent que la généralisation du télétravail ne fragilise cette composante essentielle, les deux témoignages se rejoignent pour dire que le mode hybride, tel qu’il est pratiqué au cabinet, ne change rien à cet esprit corporatif. « L’esprit d’équipe, qui est une valeur du cabinet, reste présent », insiste enfin Me Drouin.
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